« Réussi ! »; voilà bien quelque chose que vous n’entendrez pas lors d’une partie de Sur les terres des Hommes-bêtes. En effet, son game design sort des chemins trop balisés pour placer l’histoire au premier plan.
Le système de jeu sert à une et une seule chose : voir dans quel sens rebondit l’histoire. Lors d’un test (appelé lancer de fatums), les joueur•euses obtiennent de 1 à 3 Soleils ou Crânes. Les Soleils sont dépensés par les joueur•euses pour obtenir des résultats en faveur de leurs PJ. Les Crânes sont dépensés par le•a Guide pour leur mettre des bâtons dans les roues. Le système permet aux joueur•euses de faire « échouer » l’action, même si iels ont obtenus 3 Soleils.
Autre point de game design intéressant : le nombre des fatums lancés. Il m’a immédiatement semblé évident que j’en voulais un nombre impair pour éviter que le récit ne stagne. Et j’ai vite compris qu’il valait mieux n’en avoir que 3 pour éviter trop de tergiversations lors du choix des Soleils [S] et Crânes [C].
Avec 3 fatums, il n’y a fondamentalement que 4 résultats possibles :
- 3[S] : c’est le résultat le plus cool pour les joueur•euses. Iels peuvent choisir une réussite de leurs PJ et obtenir un ou des avantages supplémentaires. Une réussite extraordinaire, quoi.
- [S][S][C] : les joueur•euses y trouvent leur compte et le•a Guide peut relancer l’histoire. Les cas le plus intéressant si vous êtes fans de vos joueur•euses.
- [C][C][S] : le•a Guide peut relancer l’histoire, voire mettre de lourds bâtons dans les roues des PJ et les joueur•euses peuvent atténuer cela avec un avantage, un levier pour déjouer les ennuis, etc.
- 3[C] : c’est le pire pour les PJ et le•a Guide peut s’en donner à cœur joie pour ennuyer les joueur•euses. Une vraie catastrophe pour les PJ.
Voilà, vous savez tout ce qu’il y a à savoir sur les bases du game design. Prochainement, je vous parlerai de quelques cas d’application et finesses qui permettent d’ajouter un peu de crunch à tout ça !